Parfois quand on attend trop pour faire un enfant dans sa vie, ou alors quand on est d’un tempérament fort alors on se retrouve seule avec soi-même face à ses propres réactions. Il n’est pas toujours facile de se remettre en question mais le faire est déjà une bonne chose, surtout quand on parle d’enfants. Alors que faire si on est trop sévère et surtout d’où cela vient-il?

Qu’est-ce que la sévérité?

Dans une monde dans lequel l’enfant est roi, il est parfois facile de passer pour quelqu’un de dure.

Il faut dire que depuis les années 60 et Françoise Dolto, entre-autre, l’enfant est beaucoup mieux traité qu’auparavant.

La vie à changée. Aujourd’hui la génération de ceux qui font des enfants sont déjà des enfants rois. Aussi, ils n’ont plus la même notion de rapport à l’autorité que ce soit à la maison ou à l’école. Ainsi, un enfant qui répond à ses parents n’est plus rare alors qu’il y a 50 ans c’était impensable.

Et puis il y a l’infantilisation de la société en général avec des tonnes de lois de protection du consommateur, des anciens et bien-sûr des enfants.

Seulement il y a toujours un besoin d’éducation car il ne faut pas oublier que le rôle des parents n’est pas de punir mais de montrer la voir, de faire grandir les petits et il se peut que cela doivent passer par la punition même si la théorie de l’enfant roi privilégie le dialogue.

La sévérité dans ce cas c’est abuser de la punition au détriment de l’éducation.

Vraiment trop sévère?

Il faut d’abord se poser cette question car parfois ce sont les mauvaises langues ou les personnes qui croient tout savoir qui nous emmènent dans la mauvaise direction. C’est pour cela qu’il faut d’abord être certaine de ses problèmes.
En général, des signes ne trompent pas, il y a des choses que les autres n’ont pas besoin de nous dire et qui se voient. Par exemple, élever tout le temps la voix. Être trop sévère c’est souvent cela, c’est ne pas laisser son enfant de jouer autrement qu’en silence, de toujours lui faire ranger des choses qui n’en ont pas besoin, de ne rien lui passer.

Il y a plusieurs manières de faire faire ce que l’on veut à un animal: il y a le dressage à la dure et il y a l’éducation par la répétition et la récompense.

C’est exactement pareil pour un enfant. Quand on ne fait plus qu’élever la voix et que l’on menace systématiquement de punition pour se « faire respecter » alors on est dans l’excès.

Pourquoi tant de sévérité?

Certaines disent que c’est parce qu’elles ont trop de travail, d’autres disent que c’est parce que les années les ont rendues plus sévères, d’autres se souviennent de leurs parents. Les raisons sont multiples mais le plus souvent le problème vient du mot « respect ».

Utilisé par les américains et les gangsters à mauvais escient, il est maintenant galvaudé et confondu avec « soumission ».*

Se faire respecter ce n’est pas soumettre.

Le respect se gagne avec le temps. Un enfant qui respecte son père ou sa mère finit un jour par lui dire merci.

Or, le respect ne se gagne pas en manipulant le bâton car là, c’est la peur qui gagne l’enfant et cela finit toujours mal. Comme un animal qui finit par se retourner envers son maître. Quand la peur gagne il n’y a plus de respect.

Et puis il y a l’effet inverse chez bien des enfants: certains ne connaissent que la sévérité de leur mère, du coup, elle ne leur fait plus aucun effet.
Certains même existent par les bêtises qu’ils font et les cris qu’ils émettent, quand ce ne sont pas des insultes.

On ne récolte que ce que l’on sème: si on est trop sévère, l’enfant sera turbulent.

Quelques conseils

Il faut donc en premier lieu arrêter de penser à soi. Un enfant qui éparpille ses jouets c’est normal, un enfant qui met de l’eau partout quand il prend son bain c’est normal.
Il faut donc en premier lieu faire attention à ne pas se comporter en personne égoïste.

En second lieu il faut poser les bonnes limites. Nous avons vu qu’éclabousser un petit peu la salle de bain c’est rien par contre, l’inonder c’est mal. Il faut donc avoir la réaction adaptée à la situation et c’est cela être juste.

Ensuite, il faut arrêter de tout le temps élever la voix. Nous avons vu que bien des enfants sont turbulents car ils ont besoin d’être regardés. Il n’y a rien de pire pour eux que d’être ignorés. Une des pires punitions pour un enfant-roi, c’est justement de ne plus être au centre de tout.

Et puis il y a le système de la carotte et du bâton:
Il faut récompenser les bonnes actions. Trop de gens ne font que punir mais de félicitent pas assez la réussite. Or c’est très important pour un enfant.
Et si il faut faire preuve de fermeté, alors il y a plus simple que de crier et de mettre une fessée: Il suffit de priver le garnement de son téléphone ou de son ordinateur et là il va vite comprendre que vous êtes sérieuse.

Car un enfant qui sait que ses actes seront sans conséquences n’a aucune raison de s’arrêter.

Il faut vous montrer calme, ferme et déterminées à prendre des mesures quand cela est vraiment nécessaire.

La partie dialogue si chère aux psychologues est une bonne chose. Mais seulement quand le calme est revenu et que l’enfant peut être réceptif, sinon cela ne sert à rien puisqu’il n’écoute pas.
Il faut faire baisser la pression, il faut avant tout que l’enfant se calme.

Donc si vous ne criez pas, si vous comprenez qu’un enfant s’éduque pour le faire grandir alors votre éducation sera réussie. Un enfant est intelligent, il peut comprendre beaucoup de choses et votre rôle est de l’aider à développer son intelligence, pas ses réactions primaires.

Si vous pensez que crier, punir sont les seuls outils dont vous disposez, alors tout est perdu…