Le classement des pays ou il fait bon vivre publié récemment dans le jdd montre que ce sont principalement les pays nordiques qui connaissent le moins la morosité. On utilise ce terme pour parler du fait que c’est tout le peuple qui se sent mal et là, on a affaire à des gens qui se sentent bien.

Que se passe-t-il chez eux?

Ce qui existe d’abord c’est un sentiment de sécurité. Pas seulement du point de vue des agressions mais aussi sur le plan du rapport général que les gens entretiennent les uns avec les autres. Un sentiment d’entre-aide et en tout cas de cordialité règne entre les gens.
La stabilité. Elle offre aussi un véritable sentiment de bien-être car quand on sait de quoi demain sera fait alors on sait à quoi s’en tenir et on avise. Ce n’est pas le cas des pays du sud qui sont beaucoup plus instables.
Savoir que sa santé est préservée et que celle de ces enfants l’est aussi. Quand on se dit que des hôpitaux de qualité nous attendent en cas de problème, quand on sait que nos enfants trouverons une place dans une crèche de qualité, voila un poids en moins qui augmente encore le sentiment de bien-être.
Enfin la liberté. Trop de lois, trop de règles qu’elles soient morales ou législatives ne donnent pas aux gens le sentiment d’être considéré comme des adultes mais en plus cela les conforte dans l’idée que l’environnement dans lequel ils évoluent est toxique puisqu’il l’est tellement qu’il faut des tonnes de règles pour le réguler.

L’argent ne fait pas le bonheur?

Non, mais il y contribue. Il est logique de voir que les pays qui connaissent le plus la crise et les situations d’austérité économique sont aussi les pays où la porosité ambiante est la plus forte. En effet, quand le manque d’argent conduit à l’insécurité du logement et même à connaître le manque de nourriture alors il est logique de voir des gens moroses. On ne peut pas vivre de pain et d’eau, il faut obligatoirement pouvoir manger à sa faim, se vêtir correctement et aussi pouvoir se loger. Si ces conditions ne sont pas réunies ou si un stress existe par rapport à cela, alors le résultat est la morosité.

Les conséquences de la morosité

Les psychologues nous disent qu’il faut penser positivement et qu’il faut absolument être « acteur » de sa vie. Oui, mais c’est facile a dire quand on a le ventre plein et que l’on possède un portefeuille de clients qui nous donnent des centaines d’euros chaque jour! Facile de donner des conseils à des gens qui n’ont pas le minimum! Il est clair qu’une partie du sentiment négatif relève aussi de la psychologie sociale car on à l’habitude de comparer les Allemands aux Français et dire que ceux-ci sont souvent opposés coté vision de la vie. Quand on compare ces deux exemples on voit que les Français ne sont jamais content, c’est culturel. Pourtant il arrive tout de même un moment où la réalité rejoint la vision globale de la population et aujourd’hui c’est indéniable.

Que faire?

La politique? Elle n’a rien à voir avec la psychologie. Allez voir un psychologue? Trop cher et inefficace. La seule chose à faire est de pratiquer le lâcher-prise, de tout faire pour se détacher de ces idées. Il faut voir ses amis, bouger. Quand on est en ville il faut en sortir, quand on est sédentaire il faut faire du sport. Les solutions gratuites sont nombreuses, des associations existent. Ce qui compte c’est de se vider la tête de temps en temps pour se détendre et sortir de ses problèmes. Ensuite on pourra se concentrer sur des projets futurs, pas utile de faire de grandes choses tout de suite, on peut avancer pas à pas mais il faut se fixer des objectifs raisonnables et vivre sa propre vie au milieu des autres mais pas en fonction des autres.